Notre outil de recherche – début du projet !

“Sans vouloir réhabiliter les thérapeutiques désuètes [d’Hyppocrate, d’Aristote et de Galien], c’est notre devoir, en ce début de troisième millénaire, de ne plus considérer avec dédain ou condescendance le savoir des anciens” (Morel, 2017, pp. 60–61).

J’aurais pu commencer mon introduction par quelque chose du genre “Il était une fois une passionnée de simples ne sachant plus où donner de la tête pour trouver la plante pertinente qui… blabla bla” et faire de grandes et jolies phrases pour détailler les avancements du projet. Après mûres réflexions, j’ai décidé qu’il valait mieux être brève et aller à l’essentiel. Soyons pragmatiques, on a tous tellement d’infos à lire par jour, qu’il vaut mieux réduire le nombre de mots lorsque c’est possible. Tout ça pour dire que je n’ai pas la prétention d’écrire un roman dans chacune de mes infolettres et que mes compte-rendus iront droit au but avec quelques illustrations.

Pour ma 1ère infolettre, je commence par les motifs qui nous ont poussés à développer cet outil de recherche.

Bon alors, c’est quoi ce projet ?

L’idée de ce projet est née en raison de la frustration que j’éprouve lorsque je cherche (sur internet ou dans les livres) LA plante qui va bien pour soulager un souci en particulier.

Supposons que vous cherchiez à apaiser un problème de digestion (ça tombe bien, on vient juste de sortir des fêtes de fin d’année, de la galette et de la chandeleur) et bien la première recherche sur internet pour “quelles plantes pour une indigestion” nous donne en gros 116 000 résultats. On a le choix des plantes, mais laquelle choisir ? Bien évidemment tout le monde donne sa recette et ses préférences, le seul hic c’est qu’on ne sait pas toujours d’où viennent les informations mentionnées sur bon nombre de sites. Devrions-nous faire confiance sans se poser de questions ? Hmm, mon petit coté chercheuse d’une autre vie (ben oui j’ai un doctorat en philosophie) me dit qu’on doit toujours vérifier ses sources. C’est à la fois une bénédiction et un problème puisque je vérifie tout mais ça me prend un temps fou.

L’illustration de ce poste provient de ma recherche sur l’indigestion. Je ne remets pas en cause leurs suggestions (je n’ai pas vérifié), j’aimerais juste savoir d’où ils tiennent ces informations pour déterminer par moi-même si la source est fiable ou non. Malheureusement, rien n’est mentionné à ce sujet sur leur site. Ma question est donc la suivante: comment savent-ils tout ça ? Comme disait ma fille quand elle était petite, “je l’ai appris toute seule dans ma chambre” :)

Outre le manque de sources, on découvre également un nombre incalculable de plantes pour soulager l’indigestion. Onatera nous propose le radis noir, l’artichaut, le desmodium, le curcuma, le chardon-marie, la rhubarbe, l’angélique, le fenouil, la menthe poivrée et la sauge. Nature AZ nous suggère le gingembre, le vinaigre de cidre, le fenouil, le curcuma, le citron, la camomille, le cumin, l’ail et la grande chélidoine. Je pourrais continuer comme ça longtemps. En examinant ces deux résultats, on s’aperçoit que le fenouil et le curcuma sont mentionnés dans les deux cas, ce qui laisse à penser que ces deux plantes pourraient être les plus appropriées.

C’est bien beau tout ça, mais comment on fait pour choisir la bonne plante, à “plouf-plouf” ?

Notre outil de recherche fera le tri dans toutes ces possibilités pour conseiller au mieux sur le choix de la bonne plante. La plateforme aura pour rôle de proposer les plantes les plus pertinentes recommandées par des spécialistes reconnus de la phytothérapie selon un indice de confiance. Tout ceci sera expliqué dans mes prochaines infolettres.

Maintenant, ayant proclamé haut et fort que je ferais des interventions courtes, je vais en rester là pour ce premier numéro.

A très bientôt pour la prochaine infolettre de phyto-info !

sylvie