Notre outil de recherche – chaud ou froid, sec ou humide ?

On a tous un tempérament dominant: chaud et humide, chaud et sec, froid et humide, ou froid et sec, ça ne date pas d’hier, ça remonte à Hippocrate, autant dire que ça fait un bon bail. Même si à l’époque on évacuait les mauvaises humeurs avec des saignées, les tempéraments n’ont pas vieillis et ils expliquent bien des mystères.

Alors qu’on est à l’époque de la génétique moléculaire, mon intention n’est pas de contempler de manière nostalgique le passé, quand bien même ! Bien sûr, on peut dire qu’on a fait quelques progrès depuis Hippocrate en matière de connaissances du corps humain, on a aussi fait quelques bêtises en laissant tant de pouvoir à l’industrie pharmaceutique.

Heu… pas pour moi la saignée !

Bien sûr, moi non plus je ne me vois pas sur une table d’opération pendant le moyen âge. Mais entre cette période où on savait tout des plantes qui nous entouraient depuis notre plus jeune âge et l’époque actuelle où la plupart des mômes ne sait pas les reconnaître, il y a tout de même un bel effondrement de nos connaissances.

Et les tempéraments font partie de ce patrimoine qu’il faut se remémorer. Parce qu’on a des tempéraments différents, on ne peut pas/plus utiliser l’approche “one fits them all” ou l’approche taille unique et uniformisée pour tout le monde.

Comme le mentionne Vanopdenbosch (2018, p. 28),

“la théorie des tempéraments nous permet de comprendre et de donner un sens à une foule de choses jusque là absconses. […] Ainsi, pourquoi l’un a-t-il toujours froid et l’autre souvent chaud ? Pourquoi celui-ci reste filiforme alors qu’il grignote toute la journée et pourquoi sa voisine prend-elle cent grammes rien qu’en regardant un verre d’eau ?”

Voici les grandes lignes de chaque tempérament, je la fais courte, il y a bien évidemment plus de caractéristiques que celles que je liste ci-dessous. Pour une définition précise, je vous renvoie vers Vanopdenbosch (2018), c’est très bien expliqué. En règle générale,

• la personne de nature chaude et sèche ne tient pas en place, elle a besoin d’action, elle prend des décisions et dirige, la raison prime sur son émotion et elle peut avoir des colères explosives, inutile de prendre cette personne par les émotions, mieux vaut aller droit au but;

• la personne de nature froide et humide est introvertie, elle a peu de volonté et de persévérance, elle est une grande rêveuse et est très sensible, elle aime sa tranquillité et ne se laisse pas bousculer, elle s’entend avec tout le monde;

• la personne de nature chaude et humide est une grande optimiste, elle est très affective, passionnée et extravertie, elle aime les activités festives et les réunions d’amis, elle aime les plaisirs de la table;

• la personne de nature froide et sèche est souvent mélancolique, elle est introvertie, elle réfléchit et philosophe (trop), elle est pragmatique et aime s’en tenir aux faits et aux preuves, elle a le soucis du détail, c’est une cérébrale et elle accumule beaucoup de stress.

Bien sûr on a tous un peu de toutes ces catégories, mais en principe on en a une qui domine. Et si l’un de nos tempéraments s’éloigne du centre d’équilibre, alors “on ouvre la porte aux maladies et au mal-être” (Vanopdenbosch, 2018, p. 28). Le but du jeu donc est de maintenir notre équilibre en corrigeant la balance de nos tempéraments, dans l‘hypothèse où l’on s’éloignerait trop de notre zone de bien–être… vous savez la zone où l’on se sent bien dans sa tête et son corps.

Communément, le “marieur de bonnes herbes et de braves gens” (Vanopdenbosch, 2018, p. 7) choisit la bonne plante par rapport au tempérament dominant et en déséquilibre de la personne, et ce en jouant avec les contraires. Ainsi, un tempérament chaud et humide pourrait retrouver l’équilibre perdu en se focalisant sur des plantes froides et sèches, un tempérament chaud et sec pourrait recentrer son équilibre en prenant des plantes froides et humides, un tempérament froid et sec pourrait rééquilibrer son organisme en sélectionnant des plantes chaudes et humides, et un tempérament froid et humide pourrait retrouver sa zone de confort avec des plantes chaudes et sèches.

En conclusion, lorsqu’un marieur choisit une plante pour une problématique, il considère non seulement les qualités de la plante mais également le tempérament de la personne à accompagner. En effet, et étant donné qu’on ne sort pas tous du même moule, toutes les plantes avec une propriété donnée ne seraient pas adaptées à tout le monde de la même manière et, de ce fait, ne donneraient pas toujours le même résultat. Pour cette raison, l’énergie élémentaire de la plante, en plus de ses propriétés, est indiquée dans notre outil de recherche, lorsque celle-ci est connue et référencée bien entendu.

A très bientôt pour la prochaine infolettre de phyto-info !

sylvie